Hooper

Outre ses obstacles spécifiques et plus homogènes, deux aspects principaux diffèrent donc le hoopers de l’agility :

1. Aucun saut n’est à effectuer.
2. Le propriétaire ne se déplace pas avec son chien.

Si cette discipline venue des États-Unis n’est pas encore reconnue par la Fédération cynologique internationale (FCI), elle tend à se développer en Europe, et est arrivée en 2020 à notre Commission nationale d’éducation et d’activités cynophiles (CNEAC) française.

Le principe du hoopers est de guider son chien à distance sur un parcours d’obstacles, que sont :

• Les hoops, de larges arceaux à traverser (il peut y en avoir jusqu’à 14 par parcours)
• Les tunnels, courts d’un mètre et en ligne droite (généralement 2 par parcours)
• Les barils, sorte de tonneaux à contourner (pouvant aller jusqu’au nombre de 4 par parcours)
• Les gates, des treillis guidant la direction du chien (généralement 2 par parcours)

Seules les commandes verbales et gestuelles sont autorisées pour donner à son chien l’ordre et la direction de passage de chaque obstacle, puisque le conducteur est assigné à une « zone de conduite » (ou « box ») qu’il ne doit pas quitter. C’est toute la difficulté et l’accessibilité du hoopers, qui nécessite une coopération parfaite entre le chien et son humain, mais qui permet autant aux personnes valides qu’aux personnes à mobilité réduite de participer !

Les chiens sont également concernés par cette inclusivité : l’absence de sauts préservant leurs articulations, les jeunes comme les seniors peuvent y participer. Le hoopers est même un très bon moyen d’améliorer leur proprioception (la perception de leur corps dans l’espace) et de les stimuler en douceur, physiquement comme mentalement.

Pour débuter en hoopers, il vous faudra commencer par familiariser votre chien aux différents obstacles, et les associer à des commandes vocales. Il en faudra notamment :

• Pour les hoops (ex : « Passe » ou « Dessous »)
• Pour les tunnels (ex : « Tunnel » ou « Dedans »)
• Pour les barils (ex : « Autour » ou « Derrière »)

Ainsi que :

• Pour le positionner sur le départ (ex : « Reste », « Tu attends » ou « Pas bouger »)
• Pour lancer la partie (ex : « Go », « Top » ou « C’est parti »)
• Pour donner les directions (ex : « Droite », « Gauche » ou « Devant »)

L’objectif du hoopers étant de faire travailler le chien en autonomie, il faut éviter autant que faire se peut de l’accompagner sur la piste d’obstacles. L’idéal pour commencer est donc plutôt de placer vos obstacles sur un cercle rapproché autour de votre zone de conduite, pour permettre une proximité sans qu’elle ne soit envahissante.

En compétition de hoopers, les obstacles sont numérotés et répartis sur un terrain plat de 20 x 30 m. Les conducteurs ont 5 minutes avant le début de l’épreuve pour reconnaître le déroulé du parcours.

Les équipes débutent avec le nombre maximum de 200 points, et chaque faute (ex : pieds hors zone de conduite = 5 pts), refus (ex : chien aborde un obstacle du mauvais sens = 10 pts) ou erreur de parcours (ex : chien passe devant l’obstacle visé sans le prendre = 20 pts) viendra diminuer cette somme.

Des qualificatifs sont ensuite attribués en fonction du nombre de points obtenus et participent à déterminer le classement :

• de 200 à 180 points : EXCELLENT
• de 179,9 à 160 points : TRÈS BON
• de 159,9 à 140 points : BON
• 139,9 points et moins : pas de qualificatif

À noter qu’en France, il existe quatre niveaux de compétition pour le hoopers, qui influent sur :

• Le nombre d’obstacles (10 à 25)
• La distance entre les obstacles (4 à 12 m)
• La surface de la zone de conduite (5 à 2 m²)
• La distance maximum entre le conducteur et le chien (12 à 25 m)
• Le temps maximum imparti (5 à 4 min)

Par ailleurs, le chien doit être âgé de 15 mois minimum pour participer à une compétition officielle de hoopers.